Affaire Sarkozy-Kadhafi
Affaire concernant le financement de la campagne présidentiel de Nicolas Sarkozy en 2007.
Les faits
Par date
Le 6 octobre 2005, Nicolas Sarkozy (ministre de l'intérieur) et M. Kadhafi se réunissent à Tripoli lors qu'un réunion diplomatique, où ils ont passé 3/4 heures en privé avec les deux interprètes.
En septembre et décembre 2005, Claude Guéant et Brice Hortefeux ont rencontré secrètement à Tripoli Abdallah Senoussi.
En 2006, Ziad Takieddine reçoit de l'argent sur un compte offshore de la part de la Libye et un part (440K €) va sur le compte d'un proche de Nicolas Sarkozy et est retiré en France.
Le 10 décembre 2007, M. Kadhafi est reçu à Paris par le président Sarkozy. Zahra Mansour était dans la délégation de protection du colonel et a entendu le colonel dire que l'invitation de Sarkozy était le remboursement d'une dette.
En 2011, Nicolas Sarkozy demande la démission du Colonel après qu'il est réprimandé des conflits au sud de la Libye.
Le 16 mars 2011, Delphine Minoui une journaliste francaise interview le colonel qu'il dit qu'il a financé le président Sarkozy. Moftah Missouri dirait que la somme aurait été de 20 millions de dollars d'après le colonel directement.
En 2012, un diplomate est retrouvé mort à Vienne qui avait noté dans son carnet qu'il avait parlé avec Béchir Saleh d'un virement de 1.5 millions à Nicolas Sarkozy.
Le 20 mars 2018, Nicolas Sarkozy est mis pour la première fois en garde à vue pendant 26 heures et mis une triple mise en examen.
Le 11 novembre 2020, Ziad Takieddine dément « Je confirme que ce n’est pas vrai, commence-t-il, sans qu’on entende la question posée. M. Sarkozy n’a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielle, ni M. Kadhafi ne pouvait le faire (sic) car il ne le faisait jamais (re-sic) ». Le témoignage est paru sur BFM et est suivi d'un reportage Paris-Match.
Le 8 décembre 2020, Brice Hortefeux est mis en examen pour association de malfaiteur et financement illégal de campagne électorale.
Le 5 juin 2021 "Michèle Marchand, papesse de la presse people et confidente des couples Sarkozy et Macron, a été mise en examen, samedi 5 juin, pour « subornation de témoin » et « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée »". Michèle Marchand travaille à Paris Match, dont M Sarkozy est membre du conseil de surveillance. Il y a un lien avec la rétractation du témoignage de Ziad Takieddine.
Comme Mediapart l’a déjà rapporté, un avocat libanais avait indiqué il y a plusieurs semaines qu’un intermédiaire avait, en réalité, promis à Takieddine « qu’il allait lui apporter cinq millions d’euros s’il changeait son témoignage, ainsi que la levée de la saisie sur ses propriétés ».
Il avait déjà reçu de l'argent par d'autres moyens louches auparavant.
Claude Guéant
Une lettre reçue par Béchir Saleh a été publié par Mediapart. Elle a été vu par Moftah Missouri et demandé la somme de 50 millions de dollars, qui aurait été divisé par deux par le colonel. Mais le document est contesté par Béchir Saleh. La justice française confirme l'authenticité de la lettre. Béchir Saleh est pris en charge par les service français avec la guerre contre Kadhafi en passant l'ambassade française de Tunisie. Il quitte la France quand la lettre est révélée par Mediapart avec l'aide d'Alexandre Djourhi. Claude Guéant a reçu 500K€ d'origine de Libye pour deux tableaux, qui ne devraient pas être vendu cette valeur avec un montage financier et l'aide d'Alexandre Djourhi. Claude a acheté un appartement avec cette valeur. Il a été mis en exam pour fraude fiscale. Claude Guéant a dépensé plusieurs dixièmes milliers d'euros dont certains en billet de 500€, qu'il aurait reçu sous forme de prime.
Boris Boulon
Boris Boulon, diplomate, s'est fait prendre avec plus de 300K € en cash avec des billets dont les numéros de série se suivent. Il est venu en Libye plusieurs fois entre 2008 et 2009 et il repartait toujours avec de l'"argent de poche". Il a été condamné à un an de prison.
Résumé de Cash Investigation
Éric Woert est le trésorier de campagne.
Moftah Missouri est l'interprète et le conseiller de M. Kadhafi. Il confirme la réunion privée, mais précise qu'il n'y avait pas les interprètes et qu'ils se sont parlé en anglais et que la conversation a été enregistrée et que Mofta a transcrit la conversation. Mofta affirme (devant Cash Investigation) que lors de cette conversation, Nicolas Sarkozy annonce qu'il va être candidat et le colonel Kadhafi lui dit qu'il va l'aider financièrement, contre l'aide de Abdallah Senoussi, son beau-frère, qui est condamnée en France pour terrorisme.
Taher Dahech a travaillé pour le gouvernement de Kadhafi et avec Abdallah Senoussi ont organisé la transaction avec les intermédiaires français en novembre 2006. Il dit que la somme totale aurait été de 57 millions d'euros et que les intermédiaires partent avec 10 millions d'euros. Il ne fournit aucune preuve.
Abdallah Senoussi a témoigné pour un versant d'une somme de 5 millions d'euros.
Un témoin anonyme proche de M. Kadhafi dit qu'il y avait un coffre à la résidence avec des fois plusieurs milliards. Il dit que Béchir Saleh était le gestionnaire de l'argent de M. Kadhafi, mais Béchir dit qu'il ne sait rien sur l'affaire de Sarkozy, mais reste vague.
Ziad Takieddine (Franco-Libanais) témoigne et admet avoir transporté des valises de cash entre Tripoli et Paris pour Sarkozy. Avec des millions d'euros en billets neufs de 500 ou 200. La première valise contenait 1.5 millions d'euros en novembre 2006. Il téléphone à Claude Guéant, directeur de bureau de M. Sarkozy, pour aller lui rendre visite au ministère de l'intérieur. M. Guéant et M. Takieddine se sont mis d'accord dans un café à l'extérieur du ministère. Il aurait été choisi comme intermédiaire par Abdallah Senoussi. Il aurait fait trois voyages et transporté 5 millions d'euros en tout. En 2016, lors de la soirée pour les primaire de la droite, Nicolas Sarkozy est intérrogé à propos du témoignage de Ziad Takieddine et dit: "Ce n'est pas l'idée, voyez-vous, que je me fais du service public, c'est un honte !". Ziad Takieddine est poursuivi pour diffamation pour son témoignage, qu'il va répéter devant la police, ce qui le mettra en exam.
M. Kadhafi a affirmé avoir donné des millions d'euros en cash pour financer la campagne.
Kamel El Ourahi, qui a bossé pour Nicolas Sarkozy pendant la campagne UMP de 2007 et admet avoir toujours été payé en cash. Il a été condamné pour un appel à M. Sarkozy après avoir été interrogé par la police. Il y a d'autres témoignages, qui attestent l'utilisation massive de cash dans la campagne. Seulement 15K€ en cash ont été donné par don pour la campagne d'après les comptes.